Traduit par Ana Ciobanu
Quand
j'étais plus jeune, comme beaucoup d'autres enfants, j'avais l'habitude
de réciter des poèmes pour le
9 mai au monument(des héros de la Seconde Guerre Mondiale) du village. Les vétérans de la Seconde Guerre mondiale, de moins en moins nombreux au fil des ans, pleuraient chaque fois que nous récitions des poésies et chantions pour eux et je pensais que mon talent d'orateur les faisait pleurer.
9 mai au monument(des héros de la Seconde Guerre Mondiale) du village. Les vétérans de la Seconde Guerre mondiale, de moins en moins nombreux au fil des ans, pleuraient chaque fois que nous récitions des poésies et chantions pour eux et je pensais que mon talent d'orateur les faisait pleurer.
Enfant naïf !
J'aurais
aimé que mon grand-père soit parmi eux, qu'il m'écoute et soit fier de
moi, mais il est décédé bien avant que je commence à réciter des poèmes
aux anciens combattants.
Grand-père
a combattu au front, et quand nous étions petits, chaque fois que nous
lui demandions de nous raconter comment c'était à la guerre, et il le
faisait, il nous racontait comment il avait marché jusqu'à Berlin, nous
ne savions pas où était Berlin, mais nous imaginions que c'était
loin..... Puis il nous a raconté comment il dormait dans les arbres
alors qu'il rentrait déjà victorieux, pour ne pas être mangé par les
loups.
Il faisait
parfois une pause, et nous ne comprenions pas pourquoi il voulait
changer de sujet, nous ne le comprenions pas, et je sais qu'au fond de
lui, il priait pour que nous n'ayons jamais à le comprendre.
Maintenant, je prie pour cela aussi.
Grand-père
avait subi de nombreuses interventions chirurgicales à cause de la
guerre, et on nous a expliqué les cheveux blancs qu'il portait sur la
tête, également à cause des ces interventions qu'il avait subies. Mais
il a surmonté cette épreuve et a pu voir ses petits-enfants. Il nous
donnait à manger du pain trempé dans le vin chaque fois que nous allions
lui rendre visite, et la couche de mămăliga (polenta) séchée laissée
sur le pot nous était présentée comme du " pain frit allemand "
(gâteaux), et ils le restent à ce jour. Je ne sais pas pourquoi on
l'appelait ainsi, mais il était bon, et le goût du pain trempé dans le
vin ne peut être comparé à rien, car il a le goût souvenir du grand-père
;
Il était le grand-père , et il ne l'est plus, mais le héros est resté pour toujours, notre héros.
Le
9 mai était pour lui un jour férié, et même si notre société commence
maintenant à ne pas reconnaître ce jour, je crois que chaque époque a
ses héros, parce qu'ils se sont battus pour ce qu'ils croyaient (ou ce
qu'on les a forcés à croire, je ne sais pas). Ce qui est certain, c'est
que la guerre signifie du sang, des vies et des destins détruits.
Grand-père s'est battu pour la PAIX, et je veux la PAIX, notamment parce que c'est ce que grand-père voulait aussi !
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