marți, 11 mai 2021

Grand-père . La paix.

 Traduit par Ana Ciobanu

 

Quand j'étais plus jeune, comme beaucoup d'autres enfants, j'avais l'habitude de réciter des poèmes pour le

9 mai au monument(des héros de la Seconde Guerre Mondiale) du village. Les vétérans de la Seconde Guerre mondiale, de moins en moins nombreux au fil des ans, pleuraient chaque fois que nous récitions des poésies et chantions pour eux et je pensais que mon talent d'orateur les faisait pleurer.
Enfant naïf !
J'aurais aimé que mon grand-père soit parmi eux, qu'il m'écoute et soit fier de moi, mais il est décédé bien avant que je commence à réciter des poèmes aux anciens combattants.
Grand-père a combattu au front, et quand nous étions petits, chaque fois que nous lui demandions de nous raconter comment c'était à la guerre, et il le faisait, il nous racontait comment il avait marché jusqu'à Berlin, nous ne savions pas où était Berlin, mais nous imaginions que c'était loin..... Puis il nous a raconté comment il dormait dans les arbres alors qu'il rentrait déjà victorieux, pour ne pas être mangé par les loups.
Il faisait parfois une pause, et nous ne comprenions pas pourquoi il voulait changer de sujet, nous ne le comprenions pas, et je sais qu'au fond de lui, il priait pour que nous n'ayons jamais à le comprendre.
Maintenant, je prie pour cela aussi.
Grand-père avait subi de nombreuses interventions chirurgicales à cause de la guerre, et on nous a expliqué les cheveux blancs qu'il portait sur la tête, également à cause des ces interventions qu'il avait subies. Mais il a surmonté cette épreuve et a pu voir ses petits-enfants. Il nous donnait à manger du pain trempé dans le vin chaque fois que nous allions lui rendre visite, et la couche de mămăliga (polenta) séchée laissée sur le pot nous était présentée comme du " pain frit allemand " (gâteaux), et ils le restent à ce jour. Je ne sais pas pourquoi on l'appelait ainsi, mais il était bon, et le goût du pain trempé dans le vin ne peut être comparé à rien, car il a le goût souvenir du grand-père ;
Il était le grand-père , et il ne l'est plus, mais le héros est resté pour toujours, notre héros.
Le 9 mai était pour lui un jour férié, et même si notre société commence maintenant à ne pas reconnaître ce jour, je crois que chaque époque a ses héros, parce qu'ils se sont battus pour ce qu'ils croyaient (ou ce qu'on les a forcés à croire, je ne sais pas). Ce qui est certain, c'est que la guerre signifie du sang, des vies et des destins détruits.
Grand-père s'est battu pour la PAIX, et je veux la PAIX, notamment parce que c'est ce que grand-père voulait aussi !

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